Valentin Tabellion, de la fausse victoire à la poisse en Eure-et-Loir

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

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Valentin Tabellion est passé par toutes les émotions, ce week-end, sur le Tour d’Eure-et-Loir. D’abord vendredi, en ouverture. Présent dans le groupe de tête, l’échappée a doublé les différents pelotons éparpillés sur le circuit, et les voitures et motos avec. Noa Isidore a pu profiter de cette situation pour s’imposer. "Il a passé les derniers virages avant la voiture et le peloton, nous on est arrivés dessus avec tout le peloton et deux motards qui nous ont arrêtés, donc on est repartis à l'arrêt". Puis dans la confusion, Valentin Tabellion croit jouer la victoire dans la dernière ligne droite et lève les mains en passant la ligne. "Il y avait des groupes de partout, je pensais qu'on était rentré. Ils savaient qu'il y avait un petit circuit, il aurait fallu arrêter le peloton, prendre l'écart à l’entrée et laisser le groupe s'expliquer avec un circuit vide".

Amer de cette première journée, le coureur de Van Rysel-Roubaix Lille Métropole a une nouvelle chance le samedi, mais c’est son coéquipier Samuel Leroux qui s’impose, en revenant sur Marcin Budzinski dans les derniers instants. "J'étais avec Tom (Mainguenaud) derrière, on ne savait pas trop comment naviguer, mais personne n'a pris la chasse en main. Dans une position comme ça, je savais qu'il allait rentrer et que ça allait le faire". Le lendemain, pour la dernière, c’est la malchance qui lui tombe dessus. "Au dernier virage, en voulant remonter les dents, j'étais sur le 11 et je ne pouvais plus rien faire, juste avant la flamme. J'ai gueulé à Tom (Mainguenaud) d’y aller, je ne pouvais rien faire. Ce n'était pas le but, les gars avaient roulé toute la journée pour le général", regrette-t-il. "J'ai donc fait mon sprint. Le premier était fort, c'était compliqué de le battre", concède Tom Mainguenaud.

« J’ÉTAIS SÛR DE MOI »

Au-delà de cet incident mécanique, c’est la tournure positive qui se dessinait qui frustre encore plus Valentin Tabellion. "On avait fait la course parfaite, j'avais pris la première bonif, c'était du tableau noir, tout parfait". Tom Mainguenaud affirme que les siens venaient "pour gagner l'étape et le général avec Valentin". Toute la journée, les maillots roses ont pris la tête du peloton au lieu du CIC U Nantes Atlantique. "Je ne suis pas forcément sûr de moi d'habitude, mais là j'étais sincèrement hyper fort. Après la bonif, la journée… Je n'ai même pas eu le temps d'avoir mal tellement j'étais sûr de moi pour le sprint et le général. Je savais que ça allait passer". Pas de rancœur évidemment chez ses coéquipiers, Tom Mainguenaud retient beaucoup de positif. "L'équipe a fait un bon Tour. On a pris nos responsabilités. Hier (samedi) c'était la guerre avec Nantes. On a quand même réussi à gagner l'étape et on repart avec cette victoire et deux places de 2".

La déception digérée, Valentin Tabellion a vu que la forme était là. "Le mois de juin me va pas mal, je monte en pression. On était dans le bon sens dès le premier jour. C'est trois jours, ce n'est pas très long". Après la razzia de l’année dernière, où ils n’avaient laissé que la première étape à Emilien Jeannière, les roses voulaient confirmer. "On avait à cœur de bien faire et je n'avais pas de doutes. C'est bien de finir une première partie de saison avec la patte, je retiens que ce n'est qu'un souci mécanique, mais ce n’est pas facile, ça aurait pu être ma première de l'année et un premier général". Comme son coéquipier Tom Mainguenaud qui sort d’un "mois de galère" à cause de maladies, tout le monde revient en forme à l’approche du Championnat de France à domicile. "Il va falloir qu'on s'accroche et aller le plus loin possible, ça peut correspondre à Sam (Leroux)". Ce sera trop dur pour Valentin Tabellion, mais le week-end en Eure-et-Loir n’empêche pas de rêver d’exister.

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