Margot Marasco : « Il y avait un peu d'appréhension »

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

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Margot Marasco avait bien du mal à choisir entre les larmes et le sourire à l'arrivée du Championnat de France Espoirs d'Altkirch. D'abord comblée d'être rentrée dans le Top 10 pour sa première en Espoir (voir classement), la joie a laissé place à un peu de frustration, à chaud. "Je fais quand même Top 10 donc ça va, c'est chouette. On avait un collectif hyper fort mais peut-être pas assez soudé, il n'y avait peut-être pas assez de communication. Je suis un peu dégoûtée". Lorsque la première échappée est partie, la bonne, aucune concurrente du Grand Est n'a pris la roue. "On avait un collectif fort, même s'il y a évidemment la Bretagne aussi. Personne n'a suivi. Je n'arrive pas trop à me rappeler pourquoi je n'ai pas suivi, peut-être que j'ai manqué de confiance en moi et que j'étais davantage focus sur Océane. Elle avait ses chances de gagner donc c'est dommage".

Océane Mahé, tenante du titre, a finalement porté son accélération à contre-temps. "J'étais limite, et puis si une équipière attaque tu ne suis pas forcément. Ce n'est pas l'esprit dans lequel j'ai appris à courir avec mon équipe. J'ai laissé filer et je n'allais pas lui rouler sur la gueule ensuite", raconte Margot Marasco, qui est donc restée au chaud dans ce qu'il restait du peloton. "Javais la pancarte. Dès que je levais le cul de la selle on ne me laissait pas sortir. Quand Electa (Gallezot) est partie j'ai voulu suivre mais tout le monde m'a suivie". Dans le final, l'habituelle sociétaire d'AG Insurance-NXTG U23 s'est alors organisée avec sa coéquipière Charlotte Allard. "Dans la dernière bosse j'étais encore bien. Charlotte Allard a pris les devants pour me lancer mais j'étais plus juste qu'elle donc je lui ai dit de sprinter pour elle et je me suis battue jusqu'à la ligne".

« JE ME RETROUVE DANS LES ROUES DE MES IDOLES »

Malgré des regrets sur la tactique de course du Grand Est, Margot Marasco parvient facilement à relativiser compte tenu de son résultat final. "Je suis Espoir 1, je savais que j'allais être juste pour la gagne avec la bosse. Même si ça peut me correspondre je manque encore un peu de watts, mais ça va venir. Un Top 10 en Espoir 1, c'est déjà pas mal". Elle retentera sa chance dès l'année prochaine avec l'idée de faire mieux. En étant dans une équipe belge, elle connaitra mieux ses adversaires françaises à l'avenir. "Je reviendrai avec des ambitions. Je ne savais pas trop comment ça allait être aujourd'hui, c'est la première fois de l'année que je cours avec les filles là, comme je ne cours presque jamais en France. Il y avait un peu d'appréhension de savoir comment j'allais être par rapport aux autres. J'avais l'ambition du Top 10, le podium aussi, mais ce n'est pas pour cette année".

Depuis le début d'année, Margot Marasco en prend plein les yeux dans le peloton professionnel féminin. "Le début d'année était un peu dur en passant de 70 bornes à 140. Je me retrouve dans les roues de mes idoles, ça fait bizarre, sourit-elle. Mais je commence à m'y faire, je finis toutes mes courses". Elle a même fait mieux que finir la semaine passée, en prenant la 14e place du GP Eco-Struct. "En Classe 1, j'étais contente. Le collectif est soudé donc ça ne me dérange pas de me sacrifier, j'apprends beaucoup, je m'épanouis". Elle va continuer avec un programme chargé, entre deux courses belges et le Tour de Féminin, en République Tchèque. "Puis je lèverai le pied en juin pour passer des examens. Il faut aussi que je me concentre sur les cours", s'amuse Margot Marasco, qui a finalement choisi le sourire aux larmes.

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