Justine Gegu : « Il y a du mieux à aller chercher »

Crédit photo Patrice Fouques

Crédit photo Patrice Fouques

La saison 2020 a été celle de la progression pour Justine Gegu. La sociétaire du Team Elles Pays de la Loire (Nationale 1) a le sentiment d’avoir passé un palier ces derniers mois. "J’ai pris de la caisse, et un gros road-trip au mois de juin m’a permis de gagner en force, explique à DirectVelo l’athlète de 21 ans. Même si je manque encore d’expérience, je sens que j’ai progressé tactiquement". Une évolution linéaire au fil des années, en dépit d’un bilan "un peu mitigé" sur cette saison particulière. Car celle qui se décrit comme une coureuse "explosive, qui se débrouille bien au sprint, et passe plutôt bien les bosses courtes", déplore la gestion de sa préparation à la sortie du confinement. "J’ai peut-être trop roulé, et je me suis retrouvée à mon pic de forme dès le mois de juillet. J’ai un peu galéré à finir la saison, mais ça s’est quand même bien passé. Ce sont des leçons à tirer pour la saison prochaine. Je ne referai pas les mêmes erreurs". La licenciée au club de La Roche Vendée Cyclisme, qui a passé de nombreuses saisons à l’UC Sud 53, est d’ailleurs consciente qu’il y a "du mieux à aller chercher !".

Car c’est cette année qu’elle a réalisé ses meilleures performances sur le circuit. Aux portes du Top 10 sur le Championnat de France sur route (voir classement), en août dernier à Grand-Champ (Morbihan), elle regrette son inexpérience et sa gestion de course. "J’étais vraiment super ce jour-là, mais quand le bon coup est sorti, je n’ai pas osé y aller. J’ai eu peur. Je ne me rendais pas compte que j’étais bien. Avec du recul, j’ai peut-être manqué quelque chose. J’aurais surement été capable de faire mieux".

« JE NE ME FERME AUCUNE PORTE POUR LES ANNÉES À VENIR »

Elle a également pris la deuxième place de la Sud Yvelines Féminine, troisième manche de la Coupe de France. Une épreuve où elle a pu faire parler son panache en attaquant dans le dernier kilomètre, et en étant seulement reprise à quelques mètres de la ligne par Gladys Verhulst, finalement lauréate. "C’était une course étonnante, reconnaît-t-elle. Je n’étais vraiment pas bien, totalement collée. Mes coéquipières m’ont soutenue, m’ont dit que l’arrivée était pour moi. J’ai attaqué à l’instinct. Je me suis surprise". Avec l’impression, aussi, d’être capable de mieux résister face au niveau international, tout en étant consciente de ses limites, comme ce fut le cas sur la Périgord Ladies. "J'ai chuté en début de course, mais le circuit final était quand même trop difficile. Il m’a manqué un petit quelque chose, même si j’ai senti que je progressais".

Des performances qui n’ont toutefois pas convaincu les équipes UCI de lui offrir un contrat pour 2021, sans que cela ne soit un regret pour elle : "En fait, j’ai commencé un nouveau travail en septembre, donc je ne voulais pas me poser la question cette année, explique la championne des Pays de la Loire 2019, qui a récemment terminé ses études. Mais je ne me ferme aucune porte pour les années à venir. Je dois continuer de progresser et de faire mes preuves". Elle aura ainsi l’occasion de se démarquer la saison prochaine, toujours au sein du Team Elles Pays de la Loire. Une équipe qui a terminé 2e du Challenge Canyon-DV Féminin (voir classement), et qui compte dans ses rangs la récente Championne de France Juniors, Coline Raby. "Chez nous, il n’y pas de leader désignée, le collectif marche bien, poursuit Justine Gegu. Il a super bien fonctionné cette année. Je sais que tout le monde aura sa chance". Pour sa part, elle est particulièrement intéressée par la Classique Morbihan, une épreuve qu’elle "adore", ainsi que les manches de la Coupe de France. Mais promet surtout qu'elle prendra "ce qu’il y a à prendre". 

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